dimanche 2 décembre 2007

Vendredi 9 : Explusion par les forces de l'ordre

Vendredi 9 Novembre :


AG à 12h30 : la grève, l’occupation et le blocage sont revotés (465 votes pour et 250 votes contre le blocage) ainsi que les revendications :

- L’abrogation de la LRU

- L’arrêt du processus de fusion entre les trois universités d’Aix/Marseille.

- Le réengagement financier de l’état dans les universités

- L’augmentation du nombre de postes au CAPES

La prochaine AG est prévue pour le mardi 13 et la deuxième coordination nationale du mouvement se tiendra à Rennes les 10 et 11 novembre : nous décidons d’y envoyer une délégation.

Par ailleurs l’AG appelle à participer aux journées d’actions du 14 et 20 novembre avec les cheminots et les salariés du public pour porter nos revendications dans la rue et réaffirmer notre volonté de défendre le service public.

La journée semble bien partie mais dans l’après-midi, la présidence de l’université, qui négocie à chaque conseil d’administration les formalités d’application de la loi LRU, nous menace d’intervention policière pour nous déloger de nos propres locaux, en prétextant des raisons de sécurité qui n’ont jamais été réunies à la faculté de lettres d’Aix-en-Provence depuis sa construction. Elle tente de décrédibiliser la lutte des étudiants.

Malgré tout, les étudiants décident de suivre les décisions de l’AG et, le soir venu, occupent la fac. C’est finalement plus tard dans la soirée qu’une quinzaine de fourgons de CRS vont faire sortir de force les 80 étudiants de la faculté !

Tout le monde s’indigne : en effet c’est la première fois dans l’histoire de la fac que les forces de l’ordre interviennent sur ce campus ! Même pendant les grèves de 68 ou de 95 elles n’étaient pas intervenues !

A partir de ce moment, le président de l’université (qui a décidé cette intervention unilatéralement) décide la fermeture administrative du bâtiment Schuman de l’Université de Provence…

Le blocage des étudiants...

Ainsi, suite à la décision de l'AG du 7 novembre, les étudiants militants passent leur première nuit à la fac : on discute (beaucoup), on débat (beaucoup), on coordonne (beaucoup). On prépare la journée du lendemain en consolidant les barrages, en faisant des banderoles. Au milieu des chants et des discussions on organise un service d'ordre pour éviter les intrusions intempestives… Heureusement les amphis sont chauffés et les militants passent une nuit tranquille !

Jeudi 8 :

le blocage est en place, mais conformément au vote de l’AG, c’est un blocage « souple » : peuvent encore passer les personnels (chercheurs, administratifs) et les étudiants en CAPES et AGREG.

Les militants s’organisent pour régler un maximum de problèmes et conflits et préparent les actions et les débats à venir. On apprend simultanément que Paris X, Pau, la fac de science de Caen et celle de Montpellier II ont voté elles aussi le blocage.

L’après-midi une manifestation est organisée à Aix en réponse à l’appel à une journée d’action nationale émit par la coordination nationale réunie à Toulouse le 27 et 28 Octobre 2007. Elle regroupa entre 700 et 800 personnes.